Autoportrait
Géographe et voyageuse, écrivaine et aquarelliste, enseignante, chercheuse, passeuse de mots, femme d'intériorité et de transmission...
Le monde offre tant de manières de le rencontrer et de le saisir
que j'ai choisi... de ne pas choisir.
Géographe, urbaniste, voyageuse
Née en 1972, j'ai passé ma jeunesse entre les vignes du Mâconnais et les forêts de l’Yonne. De cette enfance bourguignonne, j'ai gardé le goût des longues marches dans les bois, du chapardage des pommes et de la cueillette des champignons. Un premier voyage au Sénégal à l’âge de 18 ans me donne le goût de la géographie et des destinations lointaines. Titulaire d’un diplôme d’urbanisme, je passe des poblaciones de Santiago du Chili aux townships sud-africains. Retour en France : si tout semblait me mener vers des destinations lointaines, c’est à l’occasion de mon premier emploi, dans un cabinet d’architecture et d’urbanisme, que je découvre les questions liées au paysage et à l’environnement. Je me plonge dans l'étude des paysages bourguignons tout en complétant ma formation par un DEA en histoire des sociétés occidentales. Mais je rêve d’écriture. En 1995, afin de pouvoir approfondir cette voie, j'accepte quelques heures d’enseignement de l’histoire-géographie dans un collège. Je me découvre passionnée par le contact avec les jeunes et j'ai longtemps enseigné à Sens, puis à Dijon. Si j'ai quitté aujourd'hui le secondaire, je travaille toujours, comme chercheuse, dans le domaine des sciences de l'éducation.
Randonneuse, carnettiste
C’est une randonnée sur les chemins de Compostelle qui me donne l’occasion de publier, en 2002 aux éditions du Rouergue, mon premier livre, Du Puy à Conques par le chemin des pèlerins, carnet de voyage dans lequel se rencontrent mes goûts pour la marche, le paysage, l’histoire, les mots… et l’aquarelle, que je pratique pour mon plaisir depuis l’âge de 10 ans. Je publie ensuite, toujours au Rouergue, cinq autres carnets de voyage (Jura, Cévennes, Aubrac, Bourgogne) et deux « carnets d’artiste », Sens et Dijon Carnet d'artiste, portraits en mots et en couleurs de villes qui me sont chères. Devinettes sans queue ni tête, avec l'illustratrice Sandrine Lhomme, est sorti chez Balivernes en 2014. En tant qu’illustratrice, je collabore encore aujourd'hui avec plusieurs magazines et j'expose régulièrement.
Tournant majeur de ma carrière d'auteure : dans le registre de l'essai, toujours poétique et nourri de mon expérience personnelle de marcheuse et d'aquarelliste, je publie en 2008 Les bonheurs de l'aquarelle, petite invitation à la peinture vagabonde, aux éditions Transboréal. Il sera suivi en 2018 de Sagesse de l'Herbe, quatre leçons reçues des chemins.
Aquarelliste, illustratrice, poète
J'aime transmettre ! Au sein de l'Atelier "Bleu de Prusse," mon atelier dijonnais fondé en 2010, je me consacre à l'enseignement de l'aquarelle. Je mène parallèlement des travaux plus expérimentaux autour de la forme du livre d'artiste (Dix leçons de Jacinthe, La Renarde Rouge, juin 2012). Désireuse d'approfondir mon travail d'écriture, je suis accueillie durant l'été 2012 en résidence d'écrivain à la maison Jules Roy de Vézelay. J'y entame un travail associant les mots et la peinture, "Notre-Dame des Ronces", exposé à l'automne 2013 à l'abbaye de Cîteaux. Un essai poétique, Notre-Dame des Ronces, un été à Vézelay, s'ensuivra, publié par La Renarde Rouge en 2015. Il sera suivi de Fenêtres (2016), et Tous les jours l'été (2019), aux mêmes éditions, qui composent avec lui une "trilogie du sensible".
Depuis 2017, je chemine également avec la jeune maison d'édition poétique L'Atelier des Noyers, pour laquelle j'ai publié une dixaine de titres soit comme auteure, soit comme illustratrice (sur des textes de Philippe Mathy, de Claire Delbard et de Colette Nys-Mazure) : La Vie en Vert, Journal d'une Pierre, Blanc comme la Neige, Iles de la Gargaude, la Bataille des Coquelicots, Chaque aurore te restera première. J'y assume d'ailleurs, depuis 2021 la direction de la collection "Quatre chemins", pour laquelle j'ai écrit et illustré Le Dit des Passeroses, puis Oser l'insecte (sur un texte de Jacques Moulin), Une année de cerisier (mis en mots par Christian Sapin) et Nuanciel (textes et images).
Femme d'intériorité et d'engagement
Nourrie de mon expérience sensible mais toujours nourrie de références culturelles, mon écriture fait de plus en plus place à l’intériorité. Un si grand désir de silence (éditions du Cerf, 2022) et Le jardin nu (Bayard, 2023) dans une veine sensible et empreinte de spiritualité, sont mes essais les plus récents ; en septembre 2023, Un si grand désir de silence a reçu le Prix littéraire de la Liberté Intérieure.
Enfin, je collabore régulièrement au magazine La Vie, pour laquelle je suis chroniqueuse depuis l'été 2023, ainsi qu'à la revue Etudes.
La transmission reste une de mes grandes passions ; cours, ateliers, conférences, rencontres avec le public et écriture de presse sont autant de modes de dialogue et d'échanges sans lesquels tout ce chemin intérieur n'aurait de sens que pour moi.